Présenté en tant que nouveau sélectionneur de l’équipe de France Espoirs, Thierry Henry a abordé de nombreux sujets. L’ancien attaquant des Bleus confirme l’importance des Jeux olympiques de 2024. Il s’est également montré à la disposition de Didier Deschamps si celui-ci avait besoin de joueurs. 

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Ce mardi, le meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal se présentait en conférence de presse pour la première fois en tant que sélectionneur des Espoirs. Accompagné de son président, Philippe Diallo et de ses deux adjoints, Gerald Baticle et Gaël Clichy, Henry a répondu aux questions des journalistes présent durant près d’une heure. Des objectifs et sa vision de l’équipe de France Espoirs, à son parcours d’entraîneur en passant par les Jeux olympiques, voici ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse. 

« Honoré, fier et heureux. »

Thierry Henry affiché un large sourire au moment d’entrer en salle de conférence de presse. Philippe Diallo n’a pas manqué de rappelé que le nouveau sélectionneur était de retour à la maison. En effet, Thierry Henry a tout connu a Clairefontaine, l’INF en pré-formation, toutes les sélections de jeunes et les A. « Je vais pouvoir chanter et rechanter la Marseillaise », le nouveau sélectionneur ne cache pas son attachement à l’équipe de France, et poursuit « je vais pouvoir reporter le Coq ». Thierry Henry, attaché aux symboles de l’Equipe de France, un bon début pour un nouveau sélectionneur.

« Je n’étais pas épanoui dans mon rôle de consultant »

L’ancien numéro 12 des Bleus affirme qu’être consultant était pour lui l’opportunité de rester proches des terrains, notamment avec Amazon Prime Video pour qui il suivait la Ligue 1 en bord terrain. « Je n’étais pas épanoui. J’étais bien, mais pas épanoui dans mon rôle de consultant. J’attendais une opportunité, et l’équipe de France ça ne se refuse pas. J’ai besoin de coacher, j’aime le terrain et sentiment d’apporter quelque chose me manquait ». Les abonnés du diffuseur de la Ligue 1 vont regretter leur consultant préféré mais le principal intéressé semble déjà avoir mis derrière lui cet épisode « Je retourne à ce que j’aime faire et ce que je veux faire. »

« C’est simple, c’est lui le patron », à propos de Didier Deschamps

Didier Deschamps avait récemment confié à l’Equipe qu’il n’était pas dans le cercle proche de Thierry Henry mais qu’il entretenait une bonne relation, avec beaucoup de respect. Thierry Henry est allé dans le même sens que DD durant cette conférence de presse, « Tout ce que Didier demandera, je le ferai. C’est simple, c’est lui le patron. S’il a besoin de joueur, il le prendra. Il y aura toujours des discussions avant les listes, mais je reste à ma place, c’est le patron. » Même si l’ancien pensionnaire se dit au service de l’Equipe de France, il a tenu a rappeler l’importance de porter le maillot des espoirs. « Ce n’est pas une sélection punition. C’est une sélection que tu dois respecter et honorer. » Lorsqu’on lui rétorque que certains joueurs qui ont l’habitude de jouer la Ligue des Champions en club se retrouve à jouer dans des stades champêtres, Henry est catégorique « Cela ne devrait pas être un problème de venir en équipe de France. Jouer sur les terrains sur lesquels t’as pas l’habitude de jouer, ça te forge. » Le nouveau sélectionneur connaît parfois la réticence des clubs à lâché leurs joueurs pour venir en espoirs, voire même la réticence de certains joueurs eux-mêmes. À cela, il répond « il faudra créer un état d’esprit de groupe, propre à l’équipe."

« J’ai beaucoup de pédagogie à faire »

Thierry Henry n’a pas caché son attachement pour les jeunes joueurs, « mes plus grandes affinités de mes passages d’entraîneur, c’est avec les jeunes ». A 46 ans, le néo-sélectionneur admet devoir s’adapter « Ma génération devait aller vers les anciens. Maintenant ma génération doit aller vers les jeunes. Il faut s’adapter, comprendre les codes. Il y beaucoup de pédagogie dans tout ça ». Après cette comparaison, Henry admet avoir compris que les choses changent, et qu’il faut s’y faire « Les jeunes de maintenant pensent savoir car ils ont beaucoup plus d’infos que nous, à notre époque. Il faut dialoguer même si ce n’est pas toujours évident, c’est le chemin à suivre. » L’ancien entraineur adjoint de la sélection belge est revenu plusieurs fois sur son aventure à l’Impact Montréal et affirme y avoir beaucoup appris, notamment au niveau émotionnel, et confie avoir mis « beaucoup d’eau dans son vin ».

« Les JO c’est une fois pas siècle (…) la meilleur équipe pour l’échéance »

Le discours était rôdé, Phillipe Diallo et Thierry Henry ont tiré dans le même sens à propos de l’importance des Jeux Olympiques à Paris en 2024. « C’est un événement qui n’arrive qu’une fois par siècle », affirme le président de la FFF, « on les JO à Paris, c’est historique, je suis et heureux et excité » appuie Titi. La Fédération ne veut pas revivre le fiasco de Tokyo, où l’équipe de France s’était présentée au tournoi olympique avec une équipe loin d’être idéale. « Je veux faire en sorte que les clubs français s'inscrivent dans un intérêt national. Toute l'année, on va aller au contact. On veut aligner la meilleure équipe possible pour l’échéance ». L’objectif du podium a été annoncé par le président de la 3F en préambule de la conférence de presse, Thierry Henry semble déjà plus ambitieux que cela, « Si le président n’avait pas dit ce qu’il a dit tout à l’heure (à propos de l’objectif podium) j’aurai dit plus haut. Dans ma tête, quand tu rentres dans une compétition, tu essaies de la gagner. »